Hello, c’est Noé 👋
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Au programme
Le monde du travail au Japon
Pourquoi Noé Mayo ?
Bilan après deux mois de newsletter
La rubrique de la semaine
Le problème du travail au Japon 🧳
On dit souvent que les Japonais bossent comme des fous jusqu’à des heures pas possibles. C’est vrai que le monde du travail au Japon est vraiment problématique sur pleins de points : trop d’heures de travail, la discrimination envers les femmes, emplois précaires…
Ici, je vais plutôt te parler du problème de l’emploi à vie et du système d’ancienneté. Deux aspects un peu moins connus mais qui règlent le quotidien de BEAUCOUP (pas toutes) d’entreprises au Japon.
L’emploi à vie 🏆
L’emploi à vie, c’est le concept qu’un employé travaille dans la même entreprise pour toute sa vie.
Aujourd’hui, ça a un peu changé et ce n’est plus aussi vrai qu’auparavant, mais ça reste quand même très très présent.
Ses origines
Après la Seconde Guerre mondiale, l'emploi à vie a été créé car les entreprises manquaient de personnel. En fait, les travailleurs qualifiés avaient le luxe de pouvoir changer fréquemment d’emploi.
Le souci, c’est qu’ils le faisaient souvent, si souvent que ça handicapait les entreprises.
Résultat, le gouvernement japonais a décidé de réguler le marché du travail pour :
Recruter plus facilement ✅
Inciter les travailleurs à rester dans l’entreprise ✅
Bon ou mauvais ?
À première vue, ça fait quand même très vieux jeux de s’attendre à ce que les gens restent bosser dans une seule et même boîte durant toute leur vie. Mais il faut reconnaître que cette pratique avait ses raisons, ses avantages et ses inconvénients, comme tout dans la vie.
En regardant de plus près, tu te rends compte cette idée n'est peut-être pas si archaïque qu'elle en a l'air, surtout pour l’époque.
Comment un tel système peut fonctionner ?
Déjà, la mentalité japonaise joue beaucoup.
Au Japon, c'est considéré comme une bonne chose de rester fidèle à une entreprise sur le long terme. Les Japonais ont cette tendance à s'insérer dans un groupe, à être plus communautaires que solitaires. Faut pas trop se mettre en avant quoi..
Et puis les employeurs ne peuvent pas faire n’importe quoi. Aux États-Unis, on peut voir des entreprises comme Facebook qui lâchent un paquet d'employés pour économiser de l'argent, mais au Japon, ça, c'est inconcevable. C'est vraiment mal vu de virer des gens. Les employeurs doivent tout faire pour éviter ça. Si un plan de licenciement massif se pointait, ce ferait un scandale dans les journaux. 🗞️
Un autre truc super important qui permet ce job à vie, c'est la réglementation hyper protectrice des travailleurs.
La fameuse "Kaiko Kisei," la législation qui protège les emplois, met les travailleurs à l'abri des licenciements à tout va. Pour virer quelqu'un, tu dois remplir 2 critères :
Prouver que le licenciement a vraiment du sens, en montrant que c'est subjectif et rationnel 🧠
Mettre tout en œuvre pour éviter cette situation et licencier qu’en cas de dernier recours ⌛
À première vue, c'est plutôt une bonne chose, non ? Ça évite les licenciements injustes et ça garde les employés en sécurité.
Le souci ? Parfois, c’est nécessaire de licencier, sinon comment virer les salariés qui nuisent à l’entreprise ? Qui sous performent et qui ne respectent pas les objectifs ?
Du coup, les patrons ont dû inventer des combines pour contourner ces règles.
L’invitation au départ
Au vu de la stricte réglementation, les employeurs ont très bien compris qu’il valait mieux faire partir plutôt que bannir. Une invitation au départ si tu préfères.. 🚪
“Kata-tataki” - La tape sur l’épaule
Traduction littérale : La tape sur l’épaule.
C’est un concept où l’employé est vivement encouragé à quitter l’entreprise. On ne lui demande pas directement de partir, mais on lui fait comprendre que ce serait plus judicieux pour lui. C’est une méthode légale à condition qu’elle n’aille pas trop loin.
“Oidashi-beya” - La salle de torture soft
C’est un peu de la torture moderne et soft : on donne du travail sans intérêt à l’employé pour qu’il s’ennuie, qu’il craque, et qu’il s’en aille de lui-même. 🚪
Cette technique est souvent utilisée mais on peut clairement remettre en question le côté éthique.
Le système d’ancienneté 🧓
On sait tous qu’il n’y a pas obligatoirement un lien entre l’ancienneté et les performances d’un employé.
Tu peux être nouveau dans une entreprise et performer mieux que le vétéran qui traîne là depuis 30 ans. 🧑💼
Mais au Japon, les gens croient que travailler pendant longtemps dans la même entreprise va faire de toi un bon employé.
L’expérience est un atout considérable, certes, mais beaucoup arrivent à des postes haut placés sans aucune compétences aussi. D’autres en profitent pour se la couler douce.
Ça créer plusieurs problèmes :
“Hatarakanai Ojisan” - Les anciens qui ne travaillent pas
Tu te retrouves avec ces gars-là, les anciens de la boîte, qui passent leur temps à raconter leurs succès et leurs aventure alors que toi, tu te tues à la tâche. Les anciens, en général, sont aux postes les plus hauts. Pourquoi ? Parce qu'ils sont là depuis plus longtemps, pas parce que ce sont des as du boulot. C'est là que ça cloche.
La démotivation des juniors
Les petits nouveaux, eux, ça les déprime de voir ça. Les anciens touchent des chèques plus garnis en se donnant moins de mal. Les jeunes le savent, ils devront poireauter 20 ans pour avoir la même chose. 😞
Pourquoi Noé Mayo ? 🤔
Noé est mon prénom mais Mayo est un pseudonyme.
Pourquoi avoir choisi un pseudo ?
J’aime bien le côté anonyme, ça m’évite de coller mon nom de famille partout
C’est court, ça sonne bien et c’est facile à retenir
C’est une référence à un groupe de musique japonais : ZUTOMAYO
ZUTOMAYO et la J-Pop 🎵
J’ai découvert ZUTOMAYO en juin 2020. C’est un groupe de musique de la pop / rock alternatif et en les écoutant, j’ai tout de suite accroché.
La chanteuse, c’est celle qui représente le groupe. Elle ne montre pas son visage et reste mystérieuse, comme beaucoup d’artistes japonais d’ailleurs (j’en ferai un sujet de newsletter). Sa voix est douce mais puissante à la fois et même si je comprends pas un mot de ce qu’elle raconte dans ses chansons, ses mélodies sont tellement jolies qu’elles se suffisent à elles-mêmes.
Après 3 ans d’écoute sur des plateformes en ligne. Hier, j’ai enfin pu écouter leurs albums dans un magasin. C’était top.
Le 24 décembre j’irai les voir en concert. Le rêve ! 🎤
De façon globale, j’aime beaucoup la pop japonaise, et j’ai l’impression que c’est le style qui domine le marché de la musique Japonaise.
À titre de comparaison, le top 50 des musiques tendances en France sur Spotify est constitué majoritairement de rap. Au Japon, c’est quasiment que de la pop ou du rock.
Bilan après deux mois de newsletter 📍
Aujourd’hui, ça fait déjà deux mois que j’ai lancé cette newsletter et on est bientôt 200. Je pense que c’est important pour moi de faire le point avec toi !
À quoi sert cette newsletter ? (mise au point)
Il y a trois possibilités :
Tu m’as découvert via LinkedIn
Quelqu’un t’as parlé de moi (bouche à oreille)
Tu fais partie de ma famille ou de mes proches
J’ai aussi remarqué tes attentes sont différentes en fonction de ton profil :
Tu veux voyager, lire mes récits et voir de belles photos
et/ou
Tu veux en apprendre davantage sur le Japon et tu aimes les analyses poussées qui challengent tes pensées
Bref si tu me lis, c’est que tu es intéressé de près ou de loin par le Japon. Que ce soit pour les périples ou pour explorer la culture en profondeur.
Dans l’un tu voyages, dans l’autre tu apprends. Des fois je serai dans le récit, et d’autres fois dans l’analyse.
Mais je ne parlerai pas toujours du Japon. Pourquoi ?
Aujourd’hui, je suis étudiant d’échange au Japon pour un an. C’est normal que mes récits soient orientés sur ce coin du monde.
Mais j’ai lancé cette newsletter pour avant tout : partager et documenter. Au sens large.
Je veux documenter ce que je vis, partager ce que je pense et aider ceux qui me suivent.
J’ai plein d’idées en tête et je suis intéressé par d’autres sujets comme l’entrepreneuriat, le marketing… Et juste partager mes réflexions.
Cette newsletter sert et servira à explorer ma curiosité. Je ne veux pas tomber dans l’archétype du “blogueur voyage”.
Quelques chiffres 🔢
En me lançant, je n’avais pas vraiment d’objectifs quantitatifs.
Je voulais simplement me tenir à mon plan initial :
Publier sur LinkedIn pour convertir vers ma newsletter
Être consistant dans la publication de ma newsletter bimensuelle
Voici un petit topo après 2 mois de création pour LinkedIn et ma newsletter.
Pour la partie LinkedIn :
9 posts réalisés
+220 000 impressions
1 post viral
+800 nouveaux abonnés
Pour ma newsletter :
190 lecteurs abonnés à ma newsletter
Un taux d’ouverture d’en moyenne 75%
Mes objectifs d’ici fin 2023 ?
Atteindre les 500 abonnés à ma newsletter
Maintenir un taux d’ouverture d’en moyenne 70%
Améliorer mes écrits
Les nouveautés
Les photos
Tu peux maintenant voir les meilleures photos que je prends, gratuitement, c’est cadeau 🙂.
Tu les trouveras sur mon site web noemayo.com, sous l'onglet "Les photos". Et pour être notifié des nouvelles photos dès qu'elles sortent, tu peux me suivre directement sur mon compte Instagram dédié aux photos : noemayo.shots.
Les témoignages
Secondo, j’affiche ton témoignage sur la page d’accueil de mon site web. Je pense que c’est important pour que les potentiels lecteurs puissent avoir un aperçu de mes écrits bimensuels.
Ça s’affichera comme ça :
Bref, c’est l’occasion pour toi de partager ton avis et de m’aider à ramener de nouveaux lecteurs sur ma newsletter. Si tu es intéressé, je te laisse remplir le petit formulaire dispo à la fin de cet email.
La rubrique de la semaine
J’ai décidé de réunir le vocabulaire et le quartier de la semaine au sein d’une seule et même partie, ça s’appelle : la rubrique de la semaine.
Dans cette partie, je mettrai tous les concepts récurrents. Ça m’évitera d’avoir des sommaires trop longs au début de chaque newsletter :)
Le vocabulaire 📚
C’est délicieux : Oishii desu
C’est cher : Takai desu
C’est pas cher : Yasui desu
Tu l’auras compris, les adjectifs sont très importants si tu veux communiquer des idées.
Des petites choses que j’ai remarqué :
J’ai l’impression que c’est souvent bien vu de dire “Oishii desu” lorsqu’on mange un très bon repas. Tu montres que tu apprécies le repas et que tu trouves ça bon. En tout cas, c’est ce que j’ai remarqué quand j’ai mangé avec des Japonais. 🍜
En France, il est généralement bien vu de qualifier un restaurant de "pas cher" comme un compliment. Cependant, au Japon, ça peut être vu différemment. C’est mieux de dire que la nourriture est délicieuse plutôt que de simplement souligner son prix abordable.
Shinjuku : la ville aux néons 🌆
Shinjuku, c’est un incontournable de Tokyo. Si tu viens ici, tu ne pourras pas rater cette ville.
Rien que la gare de Shinjuku, ça représente +3 millions de passages chaque jour. C’est LA gare la plus fréquentée du monde, et je compte même pas les dizaines de centres commerciaux à l’intérieur de celle-ci.
Personnellement, je l’appelle la ville aux néons car je trouve les buildings très colorés.
On y trouve un tas d’attraction comme le quartier de Kabukicho, la mairie de Tokyo.. Pour ma part, je suis allé au parc de Shinjuku : Shinjuku Gyōen.
Il s’agit d’un grand parc, qui appartient à l’empereur du Japon et qui est situé en plein milieu de Tokyo. L’entrée est payante, mais il y a des tarifs étudiants pour 200 yens l’entrée, l’équivalent de 1,5 euros.
Lorsque j’y suis allé, beaucoup de gens faisant un picnic en famille ou entre amis. L’ambiance était vraiment très familial, et ça à l’air d’être un très bon point de rassemblement lors de grands événements.
Au printemps, c’est aussi l’un des meilleurs endroits pour profiter de la beauté des cerisiers en fleurs. Mais en attendant cette saison, j’ai pu visiter un magnifique jardin botanique proposant une grande variété de plante. C’était très agréable et surtout magnifique.
Si tu viens au Japon, je te conseille vraiment de visiter ce parc à 10 minutes à pied de la station de Shinjuku.




Prochainement
Dans l’épisode 7, on verra :
Comment se déroule Halloween au Japon
Je fête mes 21 ans seul
Le témoignage que j’ai fait pour mon université
Shibuya
Comme dit précédemment, tu me serais d’une grande aide si tu pouvais me partager ton témoignage.
L’affichage de ton témoignage sur mon site m’aidera à développer cette newsletter. Je compte sur toi !
Pour me faire un retour, tu peux soit :
- Répondre à cet email (privé)
- Laisser un commentaire en dessous du post Substack (public)
Merci pour le temps que tu as pris pour me lire, et à très bientôt,
Noé.
Bonjour Noé, j’ai découvert il y a peu votre newsletter et je parcours d’épisode en épisode pour combler mon retard. J’ai particulièrement apprécié cette initiation à ce à quoi peut ressembler le monde professionnel au Japon. Au plaisir de continuer à découvrir votre univers au travers des newsletter à venir. Bonne continuation dans votre œuvre 😃
Si je ne comprends pas un mot de ce qu’elle raconte dans ses chansons, ses mélodies sont tellement jolies qu’elles se suffisent à elles-mêmes" ? 😅
Tu devrais comprendre les paroles, car on peut être surpris. Mais en général quand je lis les sous-titres coréens ou japonais, ce n'est pas comme les américains qui disent des grossièretés et trop sexuel. Ce qui est rassurant.
Merci à toi du partage !